Cette année-là,On se voyait pour la première fois.
Les élèves ne nous connaissaient pas.
Quelle année, cette année-là.
Cette année-là,Jean-Jacques Rousseau venait d'ouvrir ses ailes.
Les collègues étaient toutes, belles, belles, belles.
Et nous tous on aimait ça.
Déjà, le collège était le collège dans le vent.
Et nous, nous, on se disait, on est les rois.
Cette année-là,Quelle joie d'être l'idole des jeunes.
Et on faisait cours dans un fauteuil.
Plus j'y pense et moins j'oublie.
On découvrait notre premier, notre dernier amour,
Le seul, le grand, l'unique, et pour toujours,
Le collège.
Cette année-là,En salle des profs, on était tout une clique.
A la tristesse, on faisait la nique.
Quelle année, cette année-là,
C'est là qu'on a connu Anne-Marie DEVEMY au coeur d'or.
Tandis que la cantine battait tous les records.
Cette année-là, Les élèves n'étaient pas tous brillants.
On croyait qu'une révolution arrivait.Cette année-là,
C'était hier et aujourd'hui rien n'a changé.
C'est les mêmes cris, qui toujours recommencent encore.
C'était l'année soixante-seize.
C'était l'année soixante-seize.
C'était l'année soixante-seize.
C'était l'année soixante-seize.
